Monsieur Peumery, vous êtes président de l’association AIDIL, organisme spécialisé dans la formation des élus locaux et du personnel territorial…
Que dire de votre parcours et de vos responsabilités actuelles ?
C’est tout simple ! A l’issue d’une carrière professionnelle dans le journalisme politique, je me suis plongé dans l’action locale, au service du citoyen, à travers la vie municipale. Maire de Rocquencourt (Yvelines) pendant plus de vingt ans, premier vice–président de la communauté d’agglomération Versailles Grand Parc et, surtout, président du CIG de la grande couronne pendant douze années, j’ai eu mille occasions de me rapprocher des collectivités territoriales, de m’intéresser à la mission de leurs élus comme à la carrière de leurs agents. Demeuré très proche du Centre de gestion après mon départ, j’ai eu la joie de pouvoir conserver un lien avec le service public en acceptant diverses tâches, dont la présidence d’un organisme précieux au service de ces acteurs du quotidien, puisque l’association AIDIL a pour mission essentielle de parfaire leur niveau de formation par des stages qui leur sont adaptés et qui leur permettent d’être toujours plus performants, plus efficaces, plus épanouis.
L’association AIDIL est née il y a près de 30 ans. En quelles circonstances ?
L’association a été portée sur les fonts baptismaux le 21 janvier 1993 à l’initiative du CIG de la grande couronne et d’élus locaux des trois départements des Yvelines, de l’Essonne et du Val d’Oise. Dans la logique définie par la loi du 3 février 1992, l’Association Interdépartementale pour la Diffusion d’Informations Locales se donnait pour objectifs « l’organisation d’actions de formation destinées aux élus ainsi que toute action d’information, de formation et de promotion dans le domaine et la gestion des collectivités territoriales… ». Elle n’a pas changé.
L’AIDIL tire-t-elle des spécificités de ces origines ?
Depuis l’origine, beaucoup d’élus se sont attachés et demeurent proches de leur Aidil. Ils suivent avec intérêt nos efforts permanents pour nous adapter à l’actualité territoriale. De plus en plus impliqués dans le perfectionnement et l’amélioration du travail de leurs équipes, ils n’hésitent pas à nous suggérer des initiatives originales et des sujets de formation, jugés indispensables à l’exercice de leur mandat. C’est qu’il leur faut en permanence s’adapter aux évolutions législatives, à la publication de décrets comme à la création de normes aussi exigeantes que complexes.
Quels sont les enjeux de la réforme de la formation pour les élus locaux et donc pour l’AIDIL ?
Trop longtemps négligée, sinon confidentielle, la formation des élus s’est développée à la faveur d’une règlementation ayant soudain engendré un « effet d’aubaine » dont ont voulu s’emparer à grand renfort de publicité et de marketing quelques « marchands » dépourvus de réelles qualités en matière administrative. Tant il est vrai que la création du droit individuel à la formation a, dans un premier temps, donné lieu à une surenchère de propositions essentiellement commerciales. Tandis que, sans grand tapage, profitant de notre réputation d’efficacité, de probité et de sérieux, nous n’avons cessé d’étendre notre champ d’activité géographique et programmatique en développant nos valeurs au service des élus et de leurs principaux collaborateurs.
Un nouveau site, une nouvelle équipe, l’AIDIL se donne un nouveau visage. Pourquoi ?
Le monde numérique évolue, c’est une évidence ! A la faveur d’un profond renouvellement de l’équipe de direction, il nous a semblé judicieux de profiter des techniques nouvelles de communication pour rendre notre site plus contemporain, plus clair, plus dynamique. Mais au-delà de cette concession au modernisme, nous n’entendons rien changer quant au niveau de nos formations, à la qualité de nos intervenants, à la satisfaction de nos « clients ». Trente ans après, l’Aidil reste une valeur sûre dans le monde de la formation des élus.